Conclave. Plongée au cœur des secrets du Vatican.

Certains films intriguent dès l’annonce de leur titre. « Conclave » en fait partie, évoquant immédiatement l’élection secrète d’un nouveau pape par les cardinaux. Mais ce sujet, aussi mystérieux soit-il, peut-il captiver un public habitué à des récits plus conventionnels ?

Le film nous plonge au cœur du conclave, cette réunion fermée où les cardinaux du monde entier se rassemblent pour élire le successeur de Saint Pierre. Entouré de rites millénaires et de mystères, cet événement unique est rarement exploré au cinéma. Avec un tel sujet, le réalisateur , Edward Berger, avait l’opportunité de mêler suspense, enjeux politiques et spirituels, tout en respectant la dimension sacrée du conclave.

Cependant, malgré un rythme lent adapté à la dramaturgie, j’ai éprouvé des difficultés à m’immerger pleinement dans cet univers. Peut-être avons-nous perdu l’habitude de prendre le temps dans notre société où tout va trop vite. Une fois engagé, l’intérêt résidait principalement dans le désir de connaître l’issue du scrutin. Le film reprend les codes du huis clos politique avec ses intrigues, alliances et trahisons, offrant un thriller captivant. Néanmoins, j’aurais souhaité des personnages plus détaillés et une focalisation accrue sur l’essentiel du propos. Je me suis intéressé sur la pertinence de certains éléments semblant superflus, et d’autres auraient mérités d’être mieux amenés de mon point de vue.

En fin de compte, « Conclave » n’est pas seulement un film, mais une invitation à réfléchir sur des thèmes universels tels que la foi, le pouvoir et la place de la tradition dans le monde moderne. Une expérience cinématographique qui, malgré mes quelques réserves, mérite l’attention des spectateurs en quête de profondeur.