Avec Elio, Pixar nous embarque dans une aventure intersidérale où l’imaginaire et l’émotion se croisent. Le studio, maître dans l’art de transformer des récits intimes en odyssées universelles, choisit ici de nous faire voyager bien au-delà de la Terre. Mais si le voyage est plaisant, il laisse parfois un parfum d’inachevé.
Elio est un garçon de 11 ans, orphelin depuis peu, recueilli par sa tante Olga qui travaille sur une base spatiale américaine. Solitaire, passionné de radio amateur et d’astronomie, il nourrit un rêve obsessionnel : être enlevé par des extraterrestres. Persuadé que son destin n’est pas sur Terre, il se retrouve soudain téléporté dans le Communiverse, une assemblée intergalactique où des créatures étranges débattent des équilibres cosmiques.
Le quiproquo est immédiat : Elio devient, le représentant officiel de la planète Terre. Une mission qui le conduit à négocier avec Grignon, un seigneur belliqueux adepte du feu et du sang, mais aussi à trouver un allié providentiel en Glordon. Pendant ce temps, sur Terre, sa tante remue ciel et terre pour retrouver son neveu mystérieusement remplacé par un double.
Pixar déploie ici un univers foisonnant. On retrouve la palette de couleurs de Vice-Versa, la galerie de créatures farfelues dignes de Monstres & Cie, et cette quête d’identité si chère au studio, déjà au cœur de Coco ou Le Monde de Nemo. Pourtant, malgré la beauté visuelle et la tendresse du récit, l’étincelle peine parfois à embraser l’écran. Le scénario, un peu trop balisé, manque du grain de folie et d’audace qui auraient pu en faire un voyage véritablement inoubliable.
Reste un film familial, accessible dès 6 ans, qui fait sourire, rêver et réfléchir. Elio ne vous transportera pas vers l’infini et au-delà, mais propose une parenthèse tendre et colorée, qui pourra éveiller l’imagination des apprentis astronautes en culottes courtes.
